Au cœur du droit familial se trouve un principe qui vise à préserver l’équilibre de chaque enfant, même lorsqu’une séparation ou un conflit survient. Connu sous le nom d’« intérêt supérieur », ce principe juridique illustre la volonté de protéger au mieux le bien-être de ceux qui, du fait de leur vulnérabilité, nécessitent une attention particulière. Mais en quoi consiste réellement cette notion, et comment influe-t-elle sur les décisions prises au sein de la famille ?

Que comprendre par intérêt supérieur de l’enfant ?

L’intérêt supérieur de l’enfant se définit comme la priorité donnée à son bien-être sur toute autre considération. Au fil de l’histoire, on a pu constater que les droits des enfants étaient souvent négligés, voire méconnus. Peu à peu, la société a pris conscience de leur vulnérabilité et de l’importance de les protéger. Des textes fondateurs, comme la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989, ont officiellement consacré ce principe, indiquant que tout acte, toute décision le concernant, doit être évalué en tenant compte de ses besoins physiques, affectifs et éducatifs.

En clair, au lieu de se focaliser sur les seuls intérêts des adultes, la loi exige que l’enfant soit placé au premier plan. Son âge, ses préférences, son environnement de vie et son développement global sont autant d’éléments examinés lorsqu’on veut déterminer ce qui est le mieux pour lui.

Quel est l’impact du concept d’intérêt supérieur sur le quotidien de l’enfant ?

Concrètement, si l’on se soucie vraiment de l’enfant, on va chercher à préserver tout ce qui peut nourrir sa stabilité émotionnelle et son épanouissement. On fait en sorte, par exemple, de limiter les conflits sous ses yeux, de maintenir autant que possible ses repères (école, amis, habitudes) et de respecter son rythme. L’idée, c’est de lui éviter, autant que faire se peut, d’être pris entre deux feux ou de subir un climat trop lourd.

En veillant à respecter ce principe, on permet aussi à l’enfant de conserver un lien de qualité avec chacun de ses parents, dans la mesure où cela sert ses intérêts. On regarde de près les disponibilités et la capacité de chaque adulte à répondre aux besoins de l’enfant, qu’il s’agisse de son équilibre psychologique, de son éducation ou de sa santé. Au final, ce principe imprime une ligne directrice claire : privilégier tout ce qui fait grandir l’enfant de manière saine et protectrice. C’est justement ce à quoi s’attèle chaque experte qui effectue une évaluation psychosociale.

En parallèle, on observe que cette approche tend à renforcer les liens sociaux de l’enfant. Un petit qui se sent soutenu à la maison sera plus à l’aise pour se faire des amis et développer des compétences relationnelles précieuses, comme l’empathie ou la capacité à résoudre des petits conflits de manière pacifique.

Que vous soyez un avocat en droit de la famille ou un parent confronté à des décisions cruciales pour le bien-être des enfants, nous sommes là pour vous accompagner. Notre équipe peut vous offrir un soutien professionnel, des conseils éclairés et des recommandations adaptées à votre situation.

Comment ce principe juridique se manifeste en décisions concrètes ?

Dans les faits, quand des juges ou des médiateurs doivent trancher un litige parental, ils vont étudier la situation sous toutes ses coutures : l’âge de l’enfant, son épanouissement actuel, la relation qu’il entretient avec chaque parent, son milieu de vie, sans oublier son ressenti s’il est suffisamment grand pour l’exprimer.

Le but est de trouver la configuration la plus adaptée à ses besoins : résidence alternée ou principale, droit de visite élargi ou encadré, soutien éducatif ou psychologique, etc. On évalue aussi la capacité des adultes à coopérer entre eux. Souvent, c’est là que se joue l’essentiel : le fait de privilégier l’intérêt de l’enfant signifie qu’on essaie de mettre de côté les rancœurs pour établir un mode d’organisation qui ne le perturbe pas davantage.

Garantir l’intérêt supérieur de l’enfant, le rôle des parents

Lorsqu’on parle de l’intérêt supérieur de l’enfant, il ne s’agit pas seulement de respecter un principe théorique : il est question de prendre, au quotidien, des décisions qui vont véritablement contribuer à son équilibre et à son bien-être. Les parents jouent un rôle essentiel dans cette démarche, car ce sont eux qui, en premier lieu, observent et accompagnent l’enfant dans sa vie de tous les jours. Mais comment être sûr que nos choix quotidiens servent réellement sa stabilité émotionnelle et son développement personnel ? Voici quelques pistes pour s’en assurer.

S’impliquer activement pour protéger et promouvoir l’équilibre des enfants

La première étape, c’est d’être à l’écoute de son enfant, dans les petits moments de la vie comme dans les plus marquants. Par exemple, si vous voyez qu’il rentre souvent de l’école l’air renfermé, il peut être utile de l’encourager à partager ce qu’il ressent ou ce qu’il a vécu durant la journée. Parfois, l’enfant peut avoir besoin d’un coup de pouce venu d’un professionnel pour exprimer ce qu’il ressent. Discuter avec ces personnes, leur donner des exemples concrets de ce que vous observez à la maison (par exemple, un manque de concentration inhabituel) peut vraiment aider à trouver des solutions adaptées. L’idée, c’est de ne pas rester seul face à ces signaux et de solliciter un regard extérieur quand on sent que quelque chose ne va pas.

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5 questions pour assurer la cohérence entre vos actions et ce principe

Pour vérifier si vos décisions quotidiennes correspondent à l’intérêt supérieur de votre enfant, vous pouvez prendre un moment pour vous poser les questions suivantes :
  1. Cette décision favorise-t-elle son bien-être physique et émotionnel ? Par exemple, l’inscrire à un sport qu’il aime bien peut lui permettre de se dépenser, de se faire des amis et de booster son moral.
  2. Mon enfant est-il impliqué dans cette décision, selon son âge et sa maturité ? Même s’il est encore jeune, lui demander son avis sur un éventuel déménagement, par exemple, peut l’aider à mieux gérer les inquiétudes qui l’accompagnent.
  3. Est-ce que ce choix garantit une certaine stabilité dans son quotidien ? Éviter de chambouler trop souvent ses routines, comme l’heure du coucher ou les activités du week-end, peut contribuer à un sentiment de sécurité dont il a besoin.
  4. Les relations importantes pour mon enfant sont-elles préservées ? En cas de séparation parentale, il est souvent crucial de maintenir un contact régulier avec l’autre parent, à moins que la situation ne présente un risque avéré pour l’enfant.
  5. Est-ce que cette décision soutient son épanouissement global ? Vous pouvez, par exemple, proposer des sorties culturelles ou des projets créatifs à la maison pour nourrir sa curiosité et son désir d’apprendre.
En se rappelant régulièrement ces questions, on peut ajuster ses choix pour être davantage en phase avec le bien-être de l’enfant. Bien sûr, il n’y a pas de recette magique qui marche à tous les coups, car chaque enfant est différent. L’important est de garder un esprit ouvert et de faire preuve de flexibilité pour répondre à ses besoins réels, sans oublier de l’accompagner avec bienveillance dans toutes les étapes de sa croissance.

* Veuillez noter que, dans un souci de lisibilité et de respect de la diversité, le choix d’utiliser parfois un seul genre pour désigner les professionnels et les personnes concernées a été fait afin d’alléger le texte. Cette décision vise à englober l’ensemble des genres et ne porte aucune intention discriminatoire. Merci de votre compréhension

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