
Le jeu occupe revêt d’une importance élevée dans le parcours d’un enfant : ce n’est pas uniquement un moment de détente, mais un véritable levier d’apprentissage. Lorsqu’on limite ou on lui interdit de s’amuser, on risque de compromettre sérieusement plusieurs pans de son développement. Voici un aperçu de sept conséquences possibles.
1. Des conséquences graves sur la croissance cognitive
Le simple fait de construire une tour de cubes ou d’imaginer une histoire de pirates stimule bien plus que la créativité : cela développe la logique, la résolution de problèmes et la capacité à raisonner. En pratiquant régulièrement des jeux, l’enfant apprend à créer des liens, à explorer diverses solutions et à innover. Si on le prive de ces occasions d’apprentissage pratique, il peut avoir du mal à appliquer ses compétences cognitives dans d’autres domaines, qu’ils soient scolaires ou quotidiens.
2. Un retard dans l’acquisition des compétences sociales chez l’enfant
Les moments de jeu, surtout en groupe, constituent un terrain d’entraînement idéal pour apprendre à partager, à coopérer et à gérer les conflits. On y découvre aussi les codes sociaux et la communication non verbale. Lorsqu’un enfant n’a pas la possibilité de jouer avec ses camarades, il peut rencontrer plus tard des difficultés à interagir dans un cadre collectif, se sentir isolé ou avoir une estime de soi fragilisée.
3. Interdiction de s’amuser, des troubles émotionnels qui s’intensifient
Jouer, c’est aussi exprimer et apprivoiser ses émotions dans un environnement sûr. Les enfants, en faisant semblant ou en recréant des situations du quotidien, parviennent à mieux comprendre ce qu’ils ressentent. Si on les en prive, ils risquent d’intérioriser leurs peurs ou leurs frustrations, ce qui peut engendrer de l’anxiété, de la tristesse, voire d’autres difficultés sur le plan émotionnel. À long terme, cette absence de défoulement peut peser lourdement sur leur bien-être psychologique.
Que vous soyez un avocat en droit de la famille ou un parent confronté à des décisions cruciales pour le bien-être des enfants, nous sommes là pour vous accompagner. Notre équipe peut vous offrir un soutien professionnel, des conseils éclairés et des recommandations adaptées à votre situation.
4. Des conséquences sur la résilience et les compétences en gestion du risque
S’amuser est aussi l’occasion pour l’enfant de tester ses limites, d’affiner sa perception du danger et de prendre confiance en ses capacités. En grimpant à un arbre ou en partant à la découverte d’un nouvel espace, il apprend à réfléchir à ce qui est sûr ou non, tout en développant sa propre témérité. Si on restreint trop ces expériences, l’enfant risque de devenir soit trop craintif, soit, au contraire, trop aventureux, car il n’aura pas appris à jauger correctement les risques.
5. Des conséquences pour la santé physique de l’enfant
Le jeu actif – courir, sauter, grimper ou simplement se dépenser en plein air – contribue de manière significative à la bonne condition physique d’un enfant. Ces activités renforcent la musculature, améliorent la coordination et participent au maintien d’un poids équilibré. À l’inverse, un mode de vie sédentaire, induit par un manque de jeu, augmente le risque de surpoids et de problèmes de santé plus tard. En grandissant, un enfant qui n’a pas l’habitude de bouger aura souvent plus de mal à adopter un mode de vie sain à l’âge adulte.
6. Un frein à la créativité et à l’imagination de l’enfant
Il suffit de voir un enfant jouer pour constater à quel point son imaginaire est fertile. Il transforme un simple carton en château fort, réinvente des scénarios et expérimente des solutions nouvelles. En limitant ces moments ludiques, on bloque toute cette effervescence créative. À terme, l’enfant peut devenir moins enclin à innover, à penser « hors des sentiers battus » ou à imaginer des projets originaux. Or, ces qualités d’inventivité et de souplesse d’esprit sont précieuses tout au long de la vie.
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7. Des répercussions sur la réussite scolaire de l’enfant
On croit parfois que réduire le temps de jeu permettra à l’enfant de se concentrer davantage sur ses leçons, mais la réalité est souvent tout autre. Le jeu soutient la capacité de concentration, la mémoire et même les compétences d’organisation. En jouant à des jeux de construction ou de stratégie, l’enfant apprend à planifier, à résoudre des problèmes et à faire preuve de logique. Le priver de ces activités risque donc de freiner ses progrès académiques, tout en diminuant sa motivation à apprendre. Offrir suffisamment de temps pour s’amuser peut ainsi devenir un véritable atout pour sa scolarité.
Des recherches qui étudient le lien entre jeu et développement des enfants !
Depuis quelques décennies, de plus en plus d’études s’intéressent au rôle que joue l’amusement dans la vie des plus jeunes. L’une des plus marquantes est sans doute celle du Dr Peter Gray, publiée en septembre 2023 dans la revue Academic Pediatrics. Son article souligne que les enfants bénéficient aujourd’hui d’un temps de jeu libre nettement inférieur à celui dont disposaient leurs aînés. Ce recul s’accompagne d’une hausse des problèmes de santé mentale chez les jeunes, laissant penser qu’il existe un lien entre la liberté de jouer et l’équilibre émotionnel ou psychologique des enfants.
De son côté, la Société canadienne de pédiatrie rappelle que les activités en extérieur comportant une part de risque sont particulièrement bénéfiques pour favoriser la résilience. Elles permettent également de renforcer les compétences liées à la gestion de conflits. Certains travaux vont même plus loin en montrant que, chez les garçons notamment, les jeux plus remuants et un brin « désorganisés » peuvent stimuler la capacité de résoudre des problèmes.
* Veuillez noter que, dans un souci de lisibilité et de respect de la diversité, le choix d’utiliser parfois un seul genre pour désigner les professionnels et les personnes concernées a été fait afin d’alléger le texte. Cette décision vise à englober l’ensemble des genres et ne porte aucune intention discriminatoire. Merci de votre compréhension