Plusieurs raisons peuvent conduire à un divorce conflictuel. Toutefois, la relation de coparentalité ne doit pas s’éteindre avec celle du couple. L’enfant doit pouvoir bénéficier d’un environnement sûr, paisible et propice à son épanouissement et à son équilibre émotionnel. Cela ne peut se faire sans une bonne communication. Voici donc 3 astuces et stratégies pour maintenir une coparentalité positive, meme en cas de séparation difficile.

1. Une bonne communication requiert de bien exprimer ses besoins

Nous sommes exposés à différents stimuli depuis la naissance. Nous percevons les choses à travers un filtre dont la structure dépend de notre vécu. Pour éviter tout malentendu et des incompréhensions, il est important de bien exprimer ses besoins, mais surtout de les faire bien comprendre par son interlocuteur. Il faut également éviter de juger l’autre s’il ne comprend pas directement vos besoins quand vous les exprimez. C’est plutôt normal puisque tout le monde n’a pas les mêmes références.

Il est essentiel de diriger la discussion en exprimant clairement nos besoins et nos attentes, tout en prenant soin d’éviter les attaques personnelles. Lorsque nous prenons le temps d’exprimer comment nous nous sentons face à une situation ou à des paroles, cela permet à l’autre de mieux comprendre notre point de vue. Ce qui peut nous sembler évident – par exemple, que certaines paroles ou actions peuvent nous blesser – ne l’est pas toujours pour l’autre. C’est pourquoi il est recommandé de nommer explicitement ce que nous ressentons et ce qui nous affecte.

Par exemple, pour exprimer votre souhait de voir votre enfant un peu plus le week-end, vous pourriez dire « je suis vraiment triste, parce qu’avec l’affluence à mon service, j’ai moins de temps avec notre enfant. Je vois que cela l’affecte beaucoup. Je me demandais s’il était possible que nous discutions pour voir comment je pourrais avoir plus de temps le week-end pour compenser, le temps que la situation se calme à mon service ».

Par ailleurs, si le « je » est recommandé, il faut éviter l’utilisation du « tu » qui a tendance à renvoyer une image de jugement de l’autre. Par exemple, une phrase comme « tu ne me laisses pas voir ma fille quand je veux » aura tendance à créer plus de tensions.

Que vous soyez un avocat en droit de la famille ou un parent confronté à des décisions cruciales pour le bien-être des enfants, nous sommes là pour vous accompagner. Notre équipe peut vous offrir un soutien professionnel, des conseils éclairés et des recommandations adaptées à votre situation.

2. Définir quelques règles de communication à respecter

Pour construire une relation de coparentalité saine, il est important de définir des ententes mutuelles. Cela permet à chacun des parents de savoir ce qu’il doit faire, ses droits et facilite la coordination lorsque l’enfant passe d’un parent à un autre.

Est-ce que vous devez faire des rencontres pour discuter de votre enfant ? A quelle fréquence ? Quels seront les sujets : visites médicales, école, sorties, vacances ? Quel est le délai de réponse raisonnable lorsque l’un des parents contacte l’autre ? Quelles sont les limites ? Autant de questions auxquelles il faut apporter des réponses dès le début pour faciliter la discussion.

Par ailleurs, une communication de qualité trouve son fondement dans la capacité des parents à se comprendre mutuellement. L’écoute est très importante, parce qu’elle montre à l’autre qu’il est respecté et que ses besoins sont pris en compte. Ceci favorise ensuite l’écoute de l’autre.

3. Réagir si l’un des parents est fermé à toute communication

Un parent n’a pas obligation de communiquer directement avec l’autre. Toutefois, cela ne doit pas avoir un impact sur le bien-être de l’enfant. S’il n’est pas possible de se rencontrer en présentiel pour échanger, le sms ou le courriel pourrait s’avérer plus efficace comme méthode, tant qu’il n’existe pas une injonction qui l’interdit.

Si malgré les nombreuses tentatives, rien n’y fit et que les intérêts de l’enfant sont en mis en jeu, alors le parent a la possibilité de saisir la Cour supérieure.

La médiation familiale, une option de choix en cas de séparation difficile !

Si vous éprouvez des difficultés à maintenir une communication saine, la médiation familiale peut s’avérer efficace. Dans le cadre de leurs compétences en expertise psychosociale en matière familiale, les travailleurs et travailleuses sociales peuvent aider à apaiser le conflit et vous aider à prendre en compte chaque fois l’intérêt de l’enfant, pour son plus grand bien.

* Veuillez noter que, dans un souci de lisibilité et de respect de la diversité, le choix d’utiliser parfois un seul genre pour désigner les professionnels et les personnes concernées a été fait afin d’alléger le texte. Cette décision vise à englober l’ensemble des genres et ne porte aucune intention discriminatoire. Merci de votre compréhension

0